L'initiative lancée par l'entreprise savoyarde « So Ride Wear » a abouti à la création de pièces uniques, constituées à 98% de fibres de bois. Cette matière, appelée « Tencel » ou encore « soie végétale » est bien plus écologique que le coton dans sa production et son exploitation.
L'engagement écologique peut mener aux créations les plus révolutionnaires ! C'est en tout cas de cette conviction que l'entreprise savoyarde « So Ride Wear » a imaginé l'élaboration d'une ligne de vêtements constituée à 98% de fibres de bois pour un produit alliant « éthique, polyvalence et confort ».
Dès sa création en 2019, l'entreprise basée à Barberaz (73),dans l'Impasse du sous-bois (ça ne s'invente pas !), s'est voulu soucieuse de rester cohérente vis à vis des convictions de Fabienne Petetin, fondatrice de « So Ride Wear », des besoins du marché mais aussi de l'urgence climatique.
Le « Tencel » ou « soie végétale », meilleure alternative au coton
La propagation du « Tencel » a permis à cette initiative d'aller à son terme, cette fibre écologique, créée à partir de pulpe de bois de bois d’eucalyptus, de bambou ou de feuillus, venant remplacer le coton, bien plus exigeant énergivore dans sa production.
Le Tencel nécessite par exemple très peu d'eau durant sa fabrication, à la différence du système d'irrigation nécessaire pour permettre au coton de se développer (4 000 litres de moins pour produire un kilo de Tencel) et produit dix fois plus de matière par hectare cultivé. Enfin, le solvant (non-toxique) qui sert à transformer la fibre de tencel en tissu est récupéré à 99.7%.
« Le Tencel est le tissu le plus écologique possible pour des tenues de sport. Nous avons choisi de le travailler pour sa grande capacité d’absorption de l’humidité. Très doux, thermorégulateur, hypoallergénique, infroissable, facile à entretenir, le tencel est bien plus résistant que le coton », peut-on également lire sur soridewear.com.
A l'arrivée, le short « made in So Ride Wear » est constitué à 98% de fibre de bois « Tencel Lenzing » et 2% d'élasthanne exempt de produits nocifs pour le corps et l'environnement. Initialement disponible en trois couleurs et en quatre tailles au prix de 89 euros, le modèle a déjà fait des petits puisque de nouveaux shorts, mais aussi des tee-shirts, maillots à manches longues ou courtes ont vu le jour avec la mention « en bois » dans la boutique en ligne. On trouve même un outil pour faire du sur-mesure.
« Créer les vêtements de sport de demain »
A la pointe de l'innovation concernant le principe d'« éco-conception » mais aussi de l'économie circulaire avec des produits conçus sur le territoire rhodanien, l'entreprise de Fabienne Petetin marquera peut-être le début d'une révolution en matière de conception de vêtements de sport.
Le monde du sport devrait en tout cas avoir un œil attentif sur cette évolution. Car si la production de « So Ride Wear » représente une goutte d'eau dans l'océan du marché textile mondial, la puissance de frappe de l'industrie du sport pourrait produire l'effet papillon espéré pour participer à la révolution écologique.
Lauréate de l'incubateur « French Tech In The Alpes », porté par collectif d'entrepreneur(e)s ayant notamment pour but d'aider au développement et au rayonnement de jeunes entreprises innovantes, l'entreprise de Fabienne Petetin sera peut-être une pionnière reconnue à l'avenir.
« Ensemble, nous allons créer les vêtements de sports de demain », telle est en tout cas l'ambitieuse promesse formulée par « So Ride Wear ».