L’élévation du niveau de la mer est l'une des plus grandes menaces actuelles de notre planète, mais aussi l’un des phénomènes les plus visibles. Mais quel est l’impact sur le monde du sport ?
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations Unies a rappelé que le niveau de la mer devrait augmenter de plus d’un mètre d’ici la fin du siècle, et le sport ne doit pas s'imaginer qu’il sera épargné. Si aujourd’hui, des parcours de golf, situés près de falaise et en bord de mer, sont fermés en raison de l’érosion, dans quelques années, ce sont des stades de football mais aussi de baseball et de football américain qui seront victimes d’inondations.
Selon une étude de la Rapid Transition Alliance, un quart des terrains de la Premiere League sont menacés « d'inondations extrêmes » au cours des prochaines décennies. Le Stamford Bridge de Chelsea, le stade olympique de West Ham et le St Mary de Southampton sont tous déjà en état d'alerte. Les enceintes de Norwich, Hull City, Middlesbrough et Cardiff sont aussi en danger, et il pourrait tous avoir les pieds dans l'eau en 2050. Dans moins de 30 ans...
Le plus curieux, rapporte l’Impact Nottingham, c’est que Everton a reçu le feu vert du gouvernement pour construire son stade sur le port, au plus près de l’eau. Dès 2017, Graeme Heyes, chercheur à la Manchester Metropolitan University, avait pourtant prédit que le site du stade proposé pourrait être submergé à la fin du XXIème siècle. « On ne peut qu'espérer que les concepteurs de ce nouveau stade ont entrepris une évaluation complète des risques liés au changement climatique - ou se sont approvisionnés en sacs de sable ! »
Everton n’est pas le seul club à avoir choisi de construire sa nouvelle enceinte près de l’eau. Aux Etats-Unis, les Golden State Warriors jouent depuis un an au Chase Center, situé dans la baie de San Francisco, et bientôt ce sera au tour des Oakland Athletics de construire leur stade au plus près de l’eau. De l’autre côté des Etats-Unis, en Floride, la situation est déjà alarmante en raison des passages répétés des tempêtes et des ouragans, également liés au dérèglement climatique.
Selon cette étude, les Miami Dolphins (NFL) et le Miami Heat (NBA) se préparent à subir des inondations massives dans vingt prochaines années. On pourrait ajouter les stades situés en Louisiane et au Texas où les franchises de Houston et de la Nouvelle Orléans ont déjà subi ces dernières années de graves dommages, au point de devoir déménager.
Mais toujours selon le rapport de la Rapid Transition Alliance, le réchauffement climatique pourrait aussi avoir un impact plus général, sur l'une des plus grandes compétitions mondiales : les Jeux olympiques d'hiver. La moitié des villes capables d'accueillir cet événement ne seront plus en mesure de le faire...