Benjamin Adler, président et cofondateur de Game Earth, a pris la parole dans un interview du Monde sur la ligue américaine de basketball. Elle "va diminuer de 5 % la distance totale de voyages en avion de ses équipes pour la prochaine saison. Un geste symbolique dans un championnat qui est loin d’avoir lancé sa révolution écologique".
Sportivement, l’affiche est superbe. Pour la reprise de sa nouvelle saison, la spectaculaire ligue nord-américaine de basket-ball, la NBA, a programmé, le 18 octobre, un duel entre les Golden State Warriors, champions en titre, et sa franchise la plus glamour, les Los Angeles Lakers, emmenés par la star LeBron James.
Ecologiquement, c’est plus discutable. Pour cette rencontre à paillettes, les joueurs des Lakers, qui joueront à domicile deux jours plus tard, vont parcourir 1 300 kilomètres en avion, la distance aller-retour entre Los Angeles et San Francisco. Un cas de figure loin d’être isolé : tous les ans, chacune des 30 franchises dispute 41 rencontres de saison régulière à l’extérieur, un gouffre écologique à l’échelle d’un pays-continent comme les Etats-Unis.
En 2018-2019, la NBA était en matière de voyages, selon ESPN, la plus polluante des quatre ligues majeures de sports américains. Pour tenter de se défaire de cette image négative, elle a annoncé, mercredi 17 août, avoir réduit en partie les déplacements de chaque équipe pour atteindre son plus faible total de l’ère moderne.