L'Union Cycliste Internationale a durci les règles qui encadrent le jet de bidons de ravitaillement et des déchets durant ses courses, une mesure (sécuritaire) visant (également) à rapprocher les organisateurs de l'objectif zéro déchet.
La perspective d'une étape ou d'un Tour de France 100% vert relève encore du domaine du rêve, mais l'UCI fait son œuvre pour essayer d'assainir ses événements et atténuer l'impact environnemental laissé par le peloton en cours de route.
Les images désastreuses des routes jonchées de déchets sur les grandes manifestations cyclistes n'ont fort heureusement plus leur place en 2021, mais des efforts restent à fournir, comme l'a démontré l'UCI en renforçant sa réglementation sur les jets de bidons de ravitaillement et déchets hors des zones réglementées.
Depuis le 1er avril, l'instance internationale oblige désormais la mise en place de « zones de collecte de déchets tous les 30 à 40 kilomètres de manière à offrir aux coureurs la possibilité de se débarrasser de tout déchet ou bidon », le tout ayant également pour but de lutter contre la dégradation de l'environnement.
Le 4 avril dernier, le cycliste Michael Schär est ainsi devenu le premier coureur disqualifié pour avoir jeté un bidon hors des balises lors du Tour des Flandres. Problème, le Suisse s'est rendu après-coup que la nouvelle réglementation impliquait l'interdiction de jets de bidon au public, pour des questions de sécurité également.
L'affaire a indigné le monde cycliste, qui a vu en cette mesure un coup porté au lien existant entre le grand public et le peloton, mais aussi par rapport à la sévérité de la sanction. Le Conseil du Cyclisme Professionnel (CCP) a finalement adapté cette réglementation par la suite en passant à deux infractions de ce type au lieu d'une pour engendrer une disqualification, mais le message est bel est bien passé : plus aucun déchet ni bidon de ravitaillement ne doit échapper aux zones de collectes prévues à cet effet.
« L’UCI est heureuse qu’une solution acceptable pour toutes les parties ait été trouvée, qui préserve totalement l’essentiel, à savoir la sécurité des coureurs et du public, et la responsabilité environnementale du cyclisme », a alors rappelé David Lappartient, président de l'UCI.
Prochaine étape pour l'UCI, la présentation d'un plan de « Stratégie de durabilité » en juin prochain, qui visera notamment à produire des directives et fixer des objectifs, sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre par exemple.