Une récente étude publiée par WWF France démontre que les Français pourraient perdre jusqu'à deux mois d’activité sportive par an dans un monde à +4°C.
Le calendrier coïncide malheureusement, entre les phénomènes résultants du dérèglement climatique qui se manifestent aux quatre coins du Globe, du Japon au Canada en passant par les pays scandinaves, et les conclusions de la récente étude publiée par WWF France sur l'impact du réchauffement climatique sur la pratique du sport en France, réalisé avec le soutien financier du Ministère des Sports.
Le constat est implacable. Avec la multiplication des épisodes de fortes chaleurs et la progression régulière du nombre de jours au-dessus des 32 degrés, seuil au-delà duquel la pratique sportive est déconseillée, WWF France estime que le réchauffement climatique pourrait faire perdre jusqu’à 24 jours de pratique sportive dans un monde à +2°C d'ici 2050, et jusqu’à deux mois dans un monde à +4°C, impactant « les pratiques individuelles, celles encadrées par les clubs, les établissements scolaires », rappelle l'ONG.
Les conclusions d'une étude menée en collaboration avec Nike avaient également rappelé l'impact de l'effort et de la performance rendus plus difficiles sous de fortes chaleurs. Les deux études en arrivent en tout cas au même point, que WWF n'a pas manqué de souligner : « Les acteurs du sport ont tout intérêt à devenir des défenseurs du climat et de la biodiversité ».
C'est le message qu'a soutenu Arnaud Gauffier, directeur des programmes au WWF France envers les instances, fédérations et organisateurs de grands événements sportifs.
« Il faut que les acteurs du sport commencent dès maintenant à adapter leurs pratiques sportives, un sujet pour l'heure assez absent. Il est aussi important qu'ils adoptent une politique ambitieuse de transition écologique du sport autour de différentes thématiques comme l'alimentation, la gestion des déchets, les transports », a-t-il déclaré dans un entretien avec France TV Info. « Certains organisateurs de grands événements prennent des engagements sur le climat comme Paris 2024, qui a pour ambition de devenir le premier grand événement sportif à compenser plus d'émissions de CO2 qu'il n'en émet. Créer des outils d'observation du sport et du climat serait aussi une bonne manière d'évaluer l'impact de l'activité physique sur l'environnement ».
La multiplication de ces études vient seulement confirmer l'urgence du passage à l'action. Cette mobilisation générale de la part de tous les acteurs du mouvement sportif est également prônée par « Game Earth », qui croit en la capacité du sport à devenir un acteur écologique puissant et pionnier.
Le rapport publié par WWF est à télécharger ici