Aux côtés de l'Union Africaine, le Comité International Olympique va participer à un projet gigantesque qui vise à constituer une « barrière végétale » traversant le continent africain sur 7 800 kilomètres.
Les grandes compétitions sportives internationales ont souvent été pointées du doigt pour les dégâts environnementaux qu'ils peuvent causer sur leur passage. On constate néanmoins là aussi une prise de conscience depuis plusieurs années dans la volonté de ces grands événements éphémères de limiter leur impact carbone et participer au mouvement de transition écologique.
Le dernier exemple en date met en lumière un acteur majeur du mouvement sport international, le Comité International Olympique, qui s'est récemment engagé à réduire ses émissions de carbone de 30 % d'ici 2024 et de 45 % d'ici 2030.
Le 17 juin dernier, à l'occasion de la Journée Mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, le CIO a franchi un pas de plus sur le front de la lutte contre le réchauffement climatique en annonçant sa participation à un projet immense : la Grande Muraille verte. Celle-ci vise à combattre le phénomène extrêmement préoccupant de la désertification du Sahel avec notamment la multiplication de tempêtes de sable dans les pays situés au sud du Sahara.
Lancée en 2007 sous l'impulsion de l'Union Africaine, la Grande Muraille verte vise à créer une « barrière végétale » sous la forme d'une forêt s'étalant sur 15 kilomètres de large et 7 800 kilomètres de long, traversant onze pays (Gambie, Sénégal, Mauritanie, Mali, Niger, Nigeria, Tchad, Soudan, Éthiopie, Érythrée et Djibouti).
Le CIO s'est ainsi engagé à participer en plantant 355 000 arbres (en collaboration avec TreeAid) qui couvriront 2 120 hectares à travers 90 villages du Mali et du Sénégal, pays hôte des hôte des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026. Une initiative qui va drastiquement inverser la courbe du bilan carbone de cette institution puisque la « forêt olymique » absorbera à terme 200 000 tonnes d'équivalent CO2.
« La lutte contre le changement climatique est l'une des principales priorités que s'est fixées le CIO et nous nous sommes pleinement engagés à réduire nos émissions conformément à l'Accord de Paris », a déclaré le président du CIO, Thomas Bach dans le communiqué de l'institution. « La forêt olympique aidera les communautés maliennes et sénégalaises en renforçant leur résilience face aux effets du changement climatique, en améliorant leur sécurité alimentaire et en multipliant leurs sources de revenus ; elle aidera également le CIO à devenir une organisation à contribution positive pour le climat d'ici 2024. Le Mouvement olympique a pour ambition de bâtir un monde meilleur par le sport ; la forêt olympique est une parfaite illustration de cette aspiration ».
Parmi les nombreux objectifs fixés par le CIO en terme de neutralité carbone pour ses prochaines échéances, la tenue des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026 et son impact positif sur l'environnement seront également au cœur des enjeux. Ce sera alors l'occasion de constater l'évolution de ce projet gigantesque.
Photo par David Mark de Pixabay